Article publié le 16 Novembre 2022 11:00:00
par Sophie MAXENCE

Le Refuge de la Tour, un havre pour animaux abandonnés

©Refuge animalier de la Tour

Chiens, chats, poules, lapins, cochons d’Inde, furets, oiseaux, poneys, cochons… au Refuge Animalier de la Tour, toutes les espèces trouvent leur place. « J’ai toujours sauvé des animaux, explique Antonin Hella Bourgeois, fondateur de ce refuge situé à Seraincourt dans le Val-d’Oise (95). Au décès de ma grand-mère, il y a un an, j’ai décidé de me consacrer entièrement à cette cause et c’est à ce moment-là que le refuge a été officiellement créé. »

Installé dans un ancien centre équestre, le refuge a aménagé les installations existantes pour que chaque espèce ait des conditions de vie optimales. « Nous avons une cinquantaine d’animaux sur le site et une trentaine en familles d’accueil, essentiellement des chats mais également des chiens et quelques équidés. Nous ne manquons pas de place au refuge mais pour le moment, notre capacité d’accueil est limitée car nous veillons à ce que chaque animal ait un temps qui lui est dédié dans la journée. Pour cela, nous sommes une équipe d’une dizaine de personnes, composés de bénévoles très impliqués. »

Le refuge accueille différentes espèces, en fonction de leurs besoins ©Refuge de la Tour

La plupart des animaux recueillis par le Refuge de la Tour, issus d’abandons, sont destinés à rester sur le site afin de leur éviter trop de changements après des conditions de vie souvent difficiles. « Nous replaçons à l’adoption uniquement les animaux avec de gros problèmes de santé qui ne pourraient pas suivre correctement leur traitement au refuge, ou bien les animaux qui ne peuvent s’entendre avec leurs congénères, comme certains chiens » détaille Antonin Hella Bourgeois.  

Un programme de chats libres à la ferme

Parmi cette organisation, les chats représentent un cas particulier. « Il y a tellement de naissances et d’abandons que nous n’avons pas d’autres choix que de les placer, explique le fondateur du refuge. Par ailleurs, le chat est un animal qui a une faculté d’adaptation aux changements de vie. » Le Refuge de la Tour travaille ainsi avec l’association les Chachous de Chacha qui effectue les opérations de trappage et de stérilisation, et qui dispose d’une chatterie au sein du refuge. Les chats sont ensuite adoptés, placés en famille d’accueil ou bien, pour les plus sauvages, replacés sur des sites protégés en tant que chats libres.

Un des nombreux protégés du refuge © Refuge de la Tour

Pour ces chats libres, le Refuge de la Tour a su tirer parti de son emplacement en milieu rural en développant un partenariat avec deux agriculteurs céréaliers. Ces deniers accueillent les animaux sur leur propriété, les nourrissent et surveillent leur état de santé. En échange, la présence des félins permet de protéger les hangars des rongeurs. « Nous avons mis en place un système très encadré, souligne le président du refuge. Tous nos animaux sont bien sûr identifiés et castrés pour éviter les naissances de chatons, les frais de nourriture ou vétérinaires sont à notre charge, et des bénévoles de notre association se rendent régulièrement chez les agriculteurs pour vérifier que tout va bien. »

Ce partenariat avec deux agriculteurs permet au Refuge de la Tour d’héberger une quarantaine de chats libres. « Ce que l’on fait va au-delà du placement et du sauvetage de chats. Régulièrement nous invitons à dîner les agriculteurs avec lesquels on travaille. C’est aussi ça la protection animale, développer du lien social. Et puis cela nous permet de nous rapprocher du monde paysan. Quand un de nos agriculteurs de 75 ans, qui a connu une époque où on tuait les chatons nés à la ferme, a signé un contrat d’adoption pour adopter un des chats libres auquel il s’était particulièrement attaché, on se dit qu’on a réussi quelque-chose. »

Besoins de nourriture et de couvertures pour l’hiver

 

©Refuge de la Tour

L’association souhaite poursuivre ses aménagements et installations, notamment pour agrandir la chatterie. Le Refuge de la Tour est donc à la recherche de soutiens de financiers. Des dons qui peuvent aussi aider à couvrir des frais vétérinaires élevés, en moyenne entre 3000 et 4000 euros par mois. « Nous avons également besoin de couvertures pour l’hiver, notamment pour nos cochons, ainsi que de nourriture pour nos lapins et nos cochons d’inde » précise le responsable du refuge.

 

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