Article publié le 26 Novembre 2021 10:00:00
par Sophie MAXENCE

Les 10 règles d’or de la collecte de nourriture

Les opérations de collecte de nourriture sont essentielles pour le fonctionnement des associations de protection animale. Grâce au retour d’expérience de différents bénévoles, voici un tour d’horizon des éléments clés pour réaliser une collecte efficace.

1- Anticiper la collecte

Ce premier point est bien sûr le plus évident : une opération de collecte de nourriture ne s’improvise pas. Au contraire, mieux vaut anticiper le plus possible, idéalement quelques mois à l’avance. Il est toujours recommandé de se rendre sur place pour avoir un bon aperçu des lieux. Il faut également prendre un rendez-vous avec le responsable du magasin pour s’assurer de ce qu’il est possible de faire : où peut-on disposer des affiches, où les bénévoles peuvent-ils se placer, est-ce que l’on peut utiliser des caddies du magasin, etc. Puis il faut communiquer, le plus largement possible, sur le lieu et la date de cette collecte, en passant par les réseaux sociaux, et/ou en contactant les médias locaux.

2- Connaître les atouts des différents magasins

Le choix du magasin dans lequel la collecte va se dérouler est également très important. Souvent, les associations organisent ces opérations dans des jardineries animaleries car les rayons alimentation sont fournis et diversifiés, et que la clientèle, essentiellement composée de propriétaires d’animaux, est a priori plus sensibilisée à la cause animale. Cependant il est tout à fait possible d’organiser des collectes dans des supermarchés. Cela permet, entre autres, de développer l’ancrage locale de l’association.

3- Mobiliser les bénévoles

La présence de plusieurs bénévoles est indispensable le jour de la collecte. Ces opérations sont généralement fatigantes car elles nécessitent de rester longtemps debout, d’aller à la rencontre de plusieurs personnes, de beaucoup parler …. Il est donc important de faire attention à ce que personne ne s’épuise trop dans cet exercice. « Pour nos collectes, nous fonctionnons avec un petit réseau de 4 à 5 bénévoles, explique Catherine de l’association Nid’Accueil en Côte-d’Or (21). Nous avons mis en place un planning qui permet à chacun de se relayer aux différents postes, et de n’être présent qu’une demi-journée. »

4- Lister ses besoins

Pensez à imprimer des flyers récapitulant vos besoins, afin de les distribuer le jour J à l’entrée du magasin. Si votre collecte se déroule dans un supermarché, cette liste est d’autant plus nécessaire car tous les clients ne se rendent pas forcément au rayon animal. Ils peuvent cependant acheter d’autres produits utiles comme des boîtes de thon, du fromage permettant de donner des cachets aux chats ou aux chiens, uu encore des produits d’entretien.

©C.A.T.S
 

5- Choisir des emplacements stratégiques

Le jour de la collecte, la présence d’un ou deux bénévoles sera nécessaire : à l’entrée du magasin pour accueillir les clients, leur présenter l’association et ses besoins, et à la sortie, derrière les caisses, pour récupérer facilement les dons. Il faut aussi pouvoir s’adapter aux particularités de chaque lieu de collecte. Par exemple, dans certains supermarchés, la partie alimentaire se trouve en sous-sol. Dans ce cas, avec l’accord de la direction, mieux vaut demander à un bénévole d’être présent dans cette partie du magasin, ou prévoir de coller des petites affiches en tête de rayons.

©Les Chats du Cèdre
 

6- Aller à la rencontre des personnes

La communication est un élément clé de ce type d’opération. « Sur place, il ne faut pas se contenter de distribuer des flyers, recommande Sophie Chergui, fondatrice de SOS Matou de Chanteloup dans les Yvelines (78). Il ne faut pas hésiter à interpeller les gens pour leur présenter l’association et les informer sur la collecte. » Pour cela, il est donc important que tous les bénévoles connaissent bien l’association et puisse répondre aux éventuelles questions. Il faut également être attentif aux mots que l’on emploi recommande pour sa part, Lucie, présidente de l’association C.A.T.S à Paris : « Lors de ma première collecte, je parlais de « dons » dans mes échanges avec les personnes. Mais je me suis vite rendu compte que beaucoup de personnes pensaient que je demandais de l’argent. J’ai donc abandonné ce mot pour parler simplement de collecte de nourriture. »

7- Mettre en avant l’association et ses animaux

Les collectes de nourriture sont aussi l’occasion de mieux faire connaître l’association. « Il est déjà arrivé plusieurs fois que des gens viennent à notre refuge après une collecte, soit pour nous déposer des dons, soit pour réaliser une adoption » indique Catherine de Nid’Accueil. Il ne faut ainsi pas hésiter à prévoir, le jour de la collecte, un classeur présentant les différents animaux à l’adoption. Certaines associations ont également investi dans des kakemono afin d’attirer l’attention des clients. « C’est un peu onéreux, reconnaît Catherine, mais cela permet de montrer concrètement notre refuge et nos animaux. De plus les magasins qui nous accueillent sont souvent contents car cela crée une belle animation. »

©La Voie Féline

 

8- Penser à la logistique

Si la collecte est un succès, les caddies vont se remplir et il faudra les vider une à plusieurs fois au cours de la journée. Vous pouvez demander aux bénévoles de prendre une partie de la collecte dans leur coffre au fur et à mesure de leur départ. Il faut également penser à un endroit de stockage, facilement accessible à tous.

©La Voie Féline
 

9- Trouver la bonne fréquence

Les collectes de nourriture sont des opérations indispensables pour de nombreuses associations. Mais il s’agit d’événement chronophages, qui demandent beaucoup d’implication et d’énergie de la part des bénévoles présents. Il faut donc trouver le bon rythme. « Nous organisons environ 4 grosses collectes par an, détaille ainsi Catherine de Nid’Accueil. »

10- Ne pas oublier les remerciements

Après l’événement, les remerciements sont très importants si on souhaite que l’opération se renouvelle. Ils peuvent se faire sur les réseaux sociaux de l’association. Il s’agit alors d’adresser un message au magasin aillant accueilli la collecte, mais aussi à l’ensemble des bénévoles impliqués.  On peut envisager d’organiser un gouter avec l’équipe de la collecte. Ce moment convivial permet de souder les équipes, de donner envie aux participants de revenir lors de la prochaine collecte et il peut aussi donner envie à d’autres bénévoles de s’impliquer.