Article publié le 29 Mai 2020 10:00:00
par Natalie PILLEY

Déconfinement : reprise des abandons… mais aussi des dons !

Depuis le 11 mai, les refuges accueillent de plus en plus d'animaux abandonnés par leur propriétaire. Mais la reprise des dons – financiers ou matériels, parfois directement au refuge – donne un nouveau souffle financier bienvenu pour affronter le post-Covid.

Certes, la vague d’abandons tant redoutée au début de la crise sanitaire n’a finalement pas eu lieu. « En revanche, les abandons, on les a eus juste après le 11 mai  » nous confie Maxime, ….fourrière située dans les locaux du refuge SPA de Pierrelatte.

Vague d'abandons post-confinement attendue

Pour ce jeune homme très impliqué dans la protection animale (cf. son portrait sur le blog), c’est aujourd’hui que les refuges doivent s’attendre à une grosse vague d’abandons. Ceux des chatons bien sûr, gros point noir actuellement (« ce n’est pas encore catastrophique, mais visiblement les gens ont attendu le déconfinement pour abandonner leurs chatons ! » constate Maxime), mais aussi parce que les gens peuvent désormais se déplacer. Et les raisons ne semblent pas spécialement liées au Covid-19 : « Les gens abandonnent pour les mêmes raisons habituelles – déménagement, divorce, raison familiale… Simplement, ils n’ont pas pu le faire pendant ces deux mois. »

Enormément d'adoptions pendant le confinement

Si certains refuges ont été saturés durant le confinement en raison de la chute brutale des adoptions, d’autres au contraire se sont littéralement « vidés » de leurs animaux. C’est le cas du refuge de Pierrelatte : « Nous sommes restés ouverts, et nous n’avons jamais fait autant d’adoptions que pendant le confinement ! raconte Maxime.

Maxime, grand amoureux des chats ! N. Pilley/Solidarité-Animal

Nous avons eu énormément de demandes et nous avons placé au moins une quarantaine de chiens et de chats – un peu plus de chiens, mais beaucoup de chats quand même. Notre refuge s’est bien vidé, ce qui nous a même permis de récupérer des animaux pour aider d’autres refuges qui, eux, étaient saturés. »

« Ca repart, petit à petit »

Aujourd’hui, Maxime est confiant et optimiste : « Bien sûr, financièrement cela a été compliqué pendant le confinement car d’une part, il y a eu beaucoup moins de dons, et d’autre part, nous n’avons pas eu nos rentrées d’argent habituelles avec notre prestation de pension – nous en faisons régulièrement pour les propriétaires qui partent en vacances, qui sont hospitalisés, etc.  Mais déjà les dons ont repris, les gens nous envoient de l’argent, ou viennent nous déposer du matériel directement au refuge. Bref, ça repart, petit à petit. »

Seul bémol : « On a eu beaucoup de bénévoles pendant le confinement, parce qu’ils avaient du temps, et on en a perdu beaucoup avec la fin du confinement quand ils ont repris leur travail ou leurs activités. Aujourd’hui,  on manque cruellement de bénévoles. » Qu’on se le dise !

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