Article publié le 29 Mars 2023 16:00:00
par Sophie MAXENCE

Une action qui allie environnement, collecte de fonds et protection animale

L’association Les Chats Libres de Nîmes-agglo, dans le Gard (30), a trouvé une source de financement grâce au recyclage des déchets. Explications avec la bénévole Isabelle Bruyant.

« Notre association trouve mille et une astuces pour obtenir quelques sous afin de soigner et stériliser ses chats libres » indiquent les bénévoles des Chats Libres de Nîmes-agglo, dans une annonce postée sur Solidarité-Peuple-Animal. Parmi ses sources de financement, l’association peut compter sur un système qu’elle a mis en place il y a une dizaine d’années : le recyclage de déchets pour le recyclage.  « C’est une action qui fonctionne très bien, même si au début cela a été un peu difficile parce qu’il fallait se faire connaître et que le tri des déchets n'était pas encore dans les mœurs » explique Isabelle Bruyant, secrétaire de l’association.

Concrètement, la bénévole collecte des produits de consommation non récupérables par le circuit classique de recyclage des communes et les envoie à des sociétés de traitement de déchets qui, en échange, adressent une compensation financière. « À titre informatif, il faut compter environ 90 kilos de déchets pour payer une stérilisation, précise Isabelle Bruyant. Cette année nous avons récolté environ 6000 euros, ce qui correspond à 70 chats stérilisés et soignés. »

Une trentaine de points de collectes entre l’Alsace et le Gard

Les déchets récupérés sont variés. D’un côté, les cartouches d’encre vides d’imprimantes, uniquement celles des marque HP et CANON, sont envoyées à une usine spécialisée. De l’autre, des produits courants de consommation sont expédiés à une autre société pour leur trouver une seconde vie. La liste est longue : fournitures de bureau usagées (stylos, surligneurs, marqueurs, feutres, blancos) ; gants en plastique et serpillères en microfibre ; tubes de dentifrice et brosse à dents ; gourdes de crème dessert et de compote ; capsules Dolce Gusto (et compatibles) et Spécial T.

©Les Chats libres de Nîmes-agglo

Pour gérer la logistique, l’association, répartie en deux antennes, une basée dans le Gard, l’autre en Alsace, s’organise en points de collecte. Isabelle Bruyant supervise l’action recyclage dans la région nîmoise. « Nous avons mis en place sept points de collecte dans différentes villes et village du Gard. Régulièrement, des bénévoles qui font le déplacement à Nîmes m’apportent les déchets collectés et je les stocke dans mon garage. Puis je trie et je mets dans des cartons, de 30 kg au moins, que j’envoie ensuite dans nos usines partenaires. » En Alsace, le principe est sensiblement le même, à ceci-près qu’une vingtaine de points de collecte sont actifs et que plusieurs bénévoles se répartissent la charge d’envoyer les colis de déchets.

« Mettre un tube de dentifrice de côté peut sauver un chat »

 « Ce système permet aux gens qui ne peuvent pas donner directement de l’argent de quand même nous aider. Tout le monde peut le faire. Mettre un tube de dentifrice de côté peut sauver un chat » rapporte Isabelle Bruyant.  L’apport financier généré par le recyclage est plus que nécessaire pour l’association Les Chats Libres de Nîmes agglo, touchée par la hausse des frais vétérinaires et des prix de l’alimentation pour animaux. « Nous sommes également à la recherche de bénévoles pour créer et gérer de nouveaux points de collectes de déchets au profit de l’association » indique Isabelle Bruyant. Enfin, en cette période de reproduction des chats, l’association cherche aussi activement de nouvelles familles d’accueil.

 

Pour contacter l’association :  Les Chats Libres de Nîmes agglo